30 000$ par année sont perdus en triangulation. Qu'est-ce que la triangulation? En fait, c'est quand on parle d'un conflit à quelqu'un qui ne fait pas partie de celui-ci. On perd du temps à discuter d'un événement avec la mauvaise personne! Poursuivez votre lecture ou visionnez le vidéo ci-bas pour en savoir plus...

Disons que quelqu'un vous a fait quelque chose, et que vous n'êtes pas d'accord. Appelons ça un.e persécuteur.trice. Conséquemment, vous êtes la victime. Peu importe ce qu'est la situation, nous passons notre temps à en parler à notre entourage au lieu d'en parler avec la personne concernée. Vous en parlez à vos collègues, à vos amis.es, et vous ajoutez ainsi une ou des nouvelles personnes dans l'équation.

En bon Québécois, vous faites du mémérage! Eh bien, ça ne donne rien, parce que la troisième personne ne peut rien faire pour vous aider. C'est juste de la jasette. On les appelle les sauveurs.euses. Vous êtes la victime, il y a un.e persécuteur.trice, puis vous pensez que le.la sauveur.euse sera capable d'y changer quelque chose, quand en fait, ce n'est que du mémérage.

Parfois, un enfant peut jouer le rôle du sauveur, dans une situation où ses parents traversent un divorce, par exemple. Ça peut aussi être un.e collègue de travail qui est complètement impuissant.e et qui n'a pas le pouvoir de changer la situation.

Nous passons environ 52 minutes par jour à faire du mémérage, à jaser de choses, en fait, avec les mauvaises personnes. C'est là que j'en arrive à mon 30 000$ par année. Avec une moyenne d'à peu près 30$ de l'heure, on perd environ 30 000$ par année à faire du mémérage. Pour une entreprise qui compte peu près 100 employés.ées, on parle de 3 millions de dollars. C'est fou, n'est-ce pas? 

Pourquoi est-ce que ça arrive? Pourquoi est-ce que nous n'allons pas directement parler aux persécuteurs.trices? Parce que souvent, nous n'avons pas la confiance pour être capable d'aller adresser cette personne. Nous faisons face à nos propres obstacles dans notre cerveau qui nous empêchent d'avoir la confiance pour le faire. J'ai beaucoup de clients de coaching, dont une jeune fille qui m'a récemment envoyé un texto, disant : « Là, je sais pas quoi faire avec ça, j'en ai parlé avec mon ami, j'en ai aussi parlé avec ma mère, qui m'a conseillé de t'en parler. Qu'est-ce que je dois faire? » Je lui ai répondu : « Ce n'est pas à ton ami qu'il faut que tu parles de ça, ce n'est pas à ta mère et ce n'est pas à moi non plus! C'est à la personne concernée. » Elle a renchéri : « Oui, mais je ne peux pas faire ça. » J'ai dit : « Pourquoi pas? Tu as le courage d'en parler à tout le monde, sauf à cette personne-là. »

Si vous êtes capable de le dire aux autres, vous êtes capable de le dire à la personne concernée, croyez-moi. Bien sûr, il y a des façons de discuter efficacement, mais ça commence principalement par régler nos propres obstacles mentaux. Ayez cette conversation peut-être difficile. Ça ne sera probablement pas facile, mais ce sera réglé par la suite et vous en arriverez peut-être même à un consensus au lieu de perdre des mois et des années à être frustré.ée et à avoir du ressentiment envers cette personne-là. Vous cesserez de polluer tout le monde autour de vous avec du mémérage! Évitez la triangulation.  

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