Pourquoi est-ce que tout le monde est si fâché? Je n’invente rien. La preuve? Les compagnies ont maintenant des politiques de respect pour les employés du service à la clientèle. Quand on attend en ligne pour parler à un représentant du service à la clientèle, on entend le message suivant : « Si vous êtes impoli ou si vous vous fâchez contre nos agents, nous n’allons pas vous servir. » Il est étonnant de constater que les entreprises sont dans l’obligation de mettre en place une politique pour s'assurer que leurs employés seront traités avec respect...

Les gens sont fâchés et deviennent méchants, les émotions sont à fleur de peau et ces émotions nuisent grandement aux relations interpersonnelles et aux relations professionnelles. Ces émotions nuisent aux décisions. On n'est pas très débrouillard quand on est fâché, quand il y a surcharge dans le cortex préfrontal.

Je vous explique un peu ce qui se passe et pourquoi les gens sont si fâchés. Pensons à un collier de perles. Entre 0 et 7 ans, on reçoit pour la première fois dans notre cortex préfrontal cette nouvelle émotion, soit la colère. En tant qu'enfant, on ne sait pas trop quoi en faire. Peut-être que notre frère, soeur ou un ami prend notre camion préféré et nous voilà fâché. On ne sait pas trop comment réagir face à cette colère. L'inconscient vient à la rescousse. Il cueille l'émotion du cortex préfrontal et l'emmène ailleurs dans le cerveau, peut-être dans le cerveau limbique, en vue de décharger le cortex préfrontal. En faisant ainsi, il rend la capacité de réfléchir disponible à nouveau dans notre cortex préfrontal et on redevient heureux, si on veut. On fait une boucle émotionnelle qui prend entre 60 et 90 secondes. Ça peut même être aussi rapide que 30 secondes.

Vous avez déjà vu ça chez les enfants. Les enfants sont contents, ensuite c'est la grosse crise de colère et ça revient au beau fixe. De 30 à 90 secondes, on sort de la boucle émotionnelle, puis l'enfant est heureux à nouveau.

À mesure qu'on ajoute des perles sur notre fil, ça devient un long collier de colère, puis à toutes les fois où on expérimente la colère, on ajoute une perle. À toutes les fois où on se fâche, au lieu de faire une boucle émotionnelle, on fait une autre boucle, une autre boucle, et on fait le tour de chacune des perles du collier, puis ça devient un processus qui peut durer des mois, puis on est fâché contre tout, et tout nous dérange. La boucle émotionnelle, en fait, on devrait être capable d'en sortir très rapidement, mais à mesure qu'on avance dans la vie et qu'on fait face à des changements, c'est à ce moment-là qu'on reste plus longtemps dans notre boucle émotionnelle.

Ce qu'il faut faire, c’est se débarrasser des anciennes perles sur notre collier. Parce que si on n'est pas capable de sortir de la boucle émotionnelle, qu'on reste pris, alors on est toujours fâché. Le collier devient tellement long qu'il nous étrangle. On se fâche contre notre ceinture dans l'auto, mais c'est juste une ceinture, elle ne nous a rien fait, ou contre le tiroir de contenants de plastique qu'on n'est pas capable de fermer. Ça nuit à nos décisions. Comme je l'ai mentionné, on n'est pas à notre meilleur, on n'est pas très débrouillard.

Les décisions prises en vitesse, les différents stress qu'on traverse tous les jours, ça continue d'ajouter des perles à notre collier. Ce qu'il faut faire, c'est se débarrasser de toutes ces anciennes émotions accumulées. C'est comme si on transportait des valises, dans notre vie de tous les jours, d'anciennes émotions. On n'en a plus besoin. Parce qu'à toutes les fois où on a traversé ces événements-là, ces défis-là, ça nous a appris quelque chose. Ça nous a fait grandir. Alors, plus on a de colère, ça veut dire que plus on a traversé des époques de notre vie qui nous ont fait grandir, puis l'objectif de ces événements-là, c'était de nous apprendre quelque chose, de nous faire grandir. On n'a plus besoin de transporter les vieilles valises avec nous. Il faut les laisser aller.

Mais avant de pouvoir les laisser aller, il faut retirer quelque chose de la valise, c’est à dire la raison pour laquelle ça nous est arrivé.

Qu'est-ce qu'on a appris de ça? C'était quoi notre apprentissage positif?

Aussitôt que vous allez prendre conscience de l’apprentissage positif, vous allez être capable de vous départir de la valise au lieu de l’apporter avec vous, au cas où vous auriez besoin de fouiller dedans. Prenez juste les petits articles très légers dont vous avez besoin. On n'a plus besoin de transporter la grosse valise au complet.

Une des raisons pour laquelle les gens sont tellement fâchés, de nos jours, c'est parce qu'on continue de transporter le vieux bagage dont on n'a plus besoin. Il n'y a pas beaucoup de gens qui savent comment faire pour se débarrasser de ça. Et c’est ce que je fais avec mes clients. J'ai des processus spécifiques pour être capable de se débarrasser des choses dont on n'a plus besoin, d'aller chercher des apprentissages positifs pour être capable d'avancer plus rapidement.

Alors, on se rencontre pour un café virtuel? Ça va me faire plaisir d'en jaser avec vous. En attendant, prenez une grande respiration, puis on essaie d'être poli et de se défâcher.

NUL BESOIN DE TRANSPORTER TOUTES CES VALISES.

J'ai des processus spécifiques pour être capable de se débarrasser des choses dont on n'a plus besoin, d'aller chercher des apprentissages positifs pour être capable d'avancer plus rapidement.

Alors, on se rencontre pour un café virtuel?

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