Êtes-vous un parent hélicoptère, un ami hélicoptère ou encore, êtes-vous un patron hélicoptère? Qu'est-ce que je veux dire par-là? Cliquez sur l'image ci-bas pour écouter la version vidéo du blog ou continuez votre lecture...

Je suis assise à côté de la piscine et ça m'a fait penser à quand j'ai appris à nager. Moi, je viens du Québec, comme vous le savez. Je ne sais pas si c'était populaire pour vous, mais dans les années 70, quand on voulait apprendre à nos enfants comment nager, une tendance circulait: On lançait nos enfants dans la piscine, et on les laissait se démerder, comme on dit!

Éventuellement, ils apprenaient à nager.

Mon père avait décidé de faire ça, à l'horreur de ma mère, parce que ma mère n'était pas d'accord. Elle était catégorique: Pas question que qui que ce soit nous lance dans une piscine!

Alors, est-ce que c'est bon? Est-ce que c'est mal? Qui a raison?

Quand je parle de parents hélicoptères, je parle de parents qui veulent tout faire à la place de leurs enfants ou de leurs adolescents, au lieu de leur laisser la chance de faire leurs propres erreurs.

Vous savez peut-être que je travaille de pair avec des corporations. Souvent, les gestionnaires cherchent à faire des économies, et pour ce faire, ils cherchent à éviter les erreurs. Au lieu d'apprendre à leurs nouveaux(elles) employés(ées) comment nager, ils le feront tout simplement à leur place.

C'est pourquoi je vous parle de l'analogie de quelqu'un qui apprend à nager. Ils sont dans une rivière, par exemple, puis, ils tentent de s'accrocher à un petit morceau de bois qui passe, ou à un vieil arbre. Si vous êtes là, un peu plus loin, sur votre yacht luxueux, bien sûr que ce sera plus intéressant pour eux de monter sur le yacht, non? Ils n'apprendront jamais à nager de cette façon!

C'est-à-dire que votre employé(ée) n'apprendra jamais à exécuter ses tâches ni à devenir bon(nne) dans ce qu'il(elle) fait si vous le sortez de l'eau et le faites monter sur votre yacht à la moindre tentative de débrouillardise.

J'offre aussi du coaching individuel lorsque je travaille auprès de gestionnaires, parce que s'il(elle) a un problème avec son adolescent(e) à la maison, ça affecte aussi ses propres performances au travail. J'ai travaillé avec beaucoup de chefs(effes) d'entreprises qui ont des ados qui ont des problèmes, parce que dans notre cerveau, le cortex préfrontal n'est pas complètement développé jusqu'à l'âge de 21 ans.

La période adolescente est donc très compliquée, parce que l'enfant ou l'adolescent(e) est capable de réfléchir, est capable de prendre des décisions, mais son cortex n'est pas tout à fait assez développé pour être capable de prendre des décisions sans faire d'erreurs, si on veut.

C'est la même chose en entreprise. Il y a une période de temps où l'employé(e) n'est pas tout à fait prêt(e) à faire son travail seul. Il faut l'accompagner dans ses démarches, mais il ne faut pas le sortir de l'eau et le faire monter sur notre yacht. Il faut peut-être plonger dans l'eau avec lui, puis l'aider à nager, lui apprendre comment faire les mouvements de nage, peut-être même lui fournir des flotteurs. Leur fournir des outils, en fait.

Mais, il ne faut surtout pas le faire à leur place. Il ne faut surtout pas l'emmener sur notre bateau, parce que comme ça, il(elle) n'apprendra jamais à nager. Assurez-vous d'être le genre de leader ou le genre de parent qui donne des outils à leurs enfants ou à leurs employés(ées), au lieu de le faire à leurs places.

Un peu plus haut, j'ai mentionné les adolescents(tes). Eh bien, moi, à l'aube de mes 50 ans, je fais encore des erreurs. Tout le monde fait des erreurs. On a des amis, souvent, qui sont dans le pétrin, puis on leur dit : « Ok. Tu pourrais faire ça à la place. » On essaie de leur donner des suggestions pour essayer de régler leurs problèmes à leur place.

Voici les trois phrases que j'utilise tout le temps, que ce soit avec les enfants ou avec les adultes.


« Tu es plein(e) de ressources et tu es intelligent(e). »

« Je te fais confiance. Je sais que tu en es capable!»

« Tu trouveras certainement la réponse à ce défi. »


Voilà les trois phrases-clé qui nous aident à rendre les gens autour de nous plus compétents(tes), si on veut, pour qu'ils aient confiance en eux, pour être capables de continuer de nager, même s'ils sont en train de couler.

Oui, c'est frustrant, des fois, de les voir avoir des difficultés. On ne veut pas qu'ils se noient, non plus. Alors, il faut être là, il faut les superviser, mais il ne faut pas le faire à leur place.

Alors, assurez-vous d'être le genre de parent ou le genre de patron qui donne des outils au lieu de nager à la place des autres.

Sinon, ils n'apprendront jamais!

Nathalie


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