On parle aujourd’hui de fatigue décisionnelle. Vous savez, ce moment où vous avez juste envie de vous glisser sous votre bureau et dire : « Non, j’en prends plus... »

Mais pourquoi cela arrive-t-il? Notre cerveau, pourtant considéré comme la structure la plus puissante et la plus complexe de l’univers, devrait pouvoir tout gérer, non?

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Le cerveau : une batterie mentale qui se décharge

Pour bien comprendre, imaginez que la partie de votre cerveau responsable des décisions fonctionne comme un téléphone intelligent. Si vous ne le branchez pas régulièrement, la batterie finit par se vider.

C’est un peu comme un muscle que vous sollicitez au gym : plus vous l'utilisez, plus il se fatigue. Chaque décision que vous prenez, même les plus banales, draine un peu de ce « jus mental » qu’on pourrait comparer à l’essence dans un réservoir.

Et quand ce réservoir est à sec, on n’a plus l’énergie de réfléchir correctement. On choisit alors l’option la plus facile, juste pour s’en débarrasser. On évite les décisions plus complexes, ou on tombe dans la procrastination, repoussant les tâches importantes, même celles avec des échéances.

Ce n’est pas toujours la décision qui épuise

Un autre aspect souvent oublié, c’est que ce n’est pas seulement la prise de décision qui vide notre énergie mentale, mais aussi la résistance aux distractions et aux tentations de notre environnement.

Par exemple :

  • Résister aux biscuits dans la salle de réunion toute la journée.
  • Se retenir de dire ce qu’on pense dans une réunion, en tournant sa langue dix fois dans sa bouche à cause d’un collègue qui nous énerve.
  • Supporter le bruit ambiant ou les interruptions constantes lorsqu’on travaille de la maison (surtout en été avec les enfants autour).

Toutes ces situations activent notre contrôle des impulsions, qui utilise le même réservoir d’énergie que celui utilisé pour les décisions.

Trois stratégies pour préserver votre énergie mentale

1. Automatisez les petites décisions

Réduisez le nombre de décisions que vous avez à prendre dans votre journée.
Voici quelques exemples :

  • Portez toujours les mêmes vêtements pour certaines occasions (comme Steve Jobs!).
  • Préparez le même déjeuner chaque matin.
  • Instaurez une routine : lundi = tel repas, mardi = tel autre, etc.

Ces petites décisions peuvent sembler insignifiantes, mais elles grugent de l’énergie mentale. En les automatisant, vous gardez votre réservoir plein pour les décisions plus importantes.

Personnellement, quand je fais une conférence, je porte toujours la même chose. J’ai un « uniforme » pour mes événements. Ainsi, je n’ai pas besoin de me poser de questions ou de gaspiller mon énergie sur des choix superflus.

2. Prenez les grandes décisions quand votre énergie est à son maximum

Identifiez le moment de la journée où vous êtes le plus alerte. Pour la majorité des gens, c’est le matin, après une bonne nuit de sommeil. Pour d’autres, c’est après un café ou une pause bien méritée.

Utilisez ces moments de clarté pour prendre les décisions importantes et non pour répondre à vos courriels. Laissez les choix mineurs ou routiniers pour la fin de journée, quand votre énergie est naturellement plus basse.

3. Réduisez le nombre d’options

Trop de choix tue le choix.
Au lieu de vous demander : « Qu’est-ce que je mange pour souper? », demandez-vous : « Est-ce que je mange ça ou ça? »

Limiter les options rend la prise de décision beaucoup plus facile.

Et si vous êtes leader d’équipe ou gestionnaire :

  • Demandez à votre équipe de vous présenter deux ou trois options maximum.
  • Évitez les longues listes d’alternatives à évaluer.

Votre cerveau compare toujours les pour et les contre de chaque option. Réduire ce nombre facilite grandement la tâche.

J’espère que cet article vous aide à mieux comprendre pourquoi, parfois, vous avez simplement envie de dire :
« C’est fini, je ne prends plus de décisions aujourd’hui! »

Et maintenant, vous savez pourquoi parfois : votre réservoir est vide.
Apprenez à reconnaître ces moments, et au lieu de forcer, dites-vous :

« Je mets ça à mon agenda pour demain matin, quand je serai fraîche-frais et dispo. »

 Votre cerveau vous remerciera.

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