Il y a beaucoup de gens qui se sentent déchirés entre leur travail et leur vie personnelle. Ils pensent souvent que c’est work-life balance, qu’il y a d’un côté la vie et de l’autre le travail.

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Si vous êtes le type de personne qui aime atteindre des objectifs, si vous êtes un entrepreneur ou un cadre, il se peut que vous n’ayez pas un emploi typique de neuf à cinq. Et honnêtement, si vous aviez ce genre de travail-là, peut-être que vous détesteriez votre vie. Vous ne seriez pas aussi heureux, parce que vous aimez relever des défis, accomplir des choses et être valorisé par votre travail. C’est important pour vous.

Alors oui, peut-être qu’un emploi plus tranquille vous permettrait de passer plus de temps avec votre famille… mais seriez-vous vraiment heureux? Et si vous n’êtes pas heureux, il est fort probable que vous ne soyez pas très agréable à côtoyer. On s’entend : quand on n’est pas bien dans sa peau, les gens autour de nous en subissent les conséquences.

Pensez à ça : vous n’avez pas un emploi qui vous permet simplement de regarder le spectacle. Si vous allez à un match de hockey, le gardien de but ne peut pas regarder la partie — il est dans la partie. Il est dans le feu de l’action. Il y a des gens assis dans les gradins qui observent le jeu, mais vous, vous faites partie du jeu. Vous créez le spectacle. C’est votre vie que vous construisez, pas celle des autres.

C’est pour ça que vous ne pouvez pas vous contenter d’observer. Bien sûr, parfois, on aimerait pouvoir dire : « Ah, j’aimerais ça avoir un petit emploi tranquille, sans stress, sans urgence à gérer, sans responsabilités. » Mais la vérité, c’est que vous ne seriez pas heureux longtemps. Vous n’êtes pas fait pour une vie monotone. Vous aimez les défis. Vous aimez quand il y a un autre “bois” à traverser après en avoir fini un. C’est ce qui vous motive, ce qui vous fait vibrer.

Alors, retournez à vos valeurs. Si vous pensez à démissionner ou à simplifier votre travail pour passer plus de temps avec votre famille, rappelez-vous : votre famille vous préfère heureux. Si vous êtes épanoui, vous serez beaucoup plus joyeux, bienveillant et présent avec eux. La clé, ce n’est pas la quantité de temps, mais la qualité.

Quand vous êtes avec votre famille, soyez là à 100 %. Mettez le téléphone de côté. Peut-être partez une journée de plus en voyage, mais préparez tout avant de revenir : vos courriels, vos urgences, vos dossiers importants. Ainsi, quand vous rentrez à la maison, vous pouvez être pleinement présent — un bon parent, un bon conjoint, une bonne conjointe.

Profitez au maximum du temps, même s’il est limité, tant qu’il vous permet de vivre selon vos valeurs et de vous accomplir. Si pour vous, l’accomplissement est essentiel, continuez dans cette voie et arrêtez de vous dire : « Je devrais être là » ou « Je devrais être ici. »

J’enregistre ce blog à Québec, parce qu’il y a trois ans, j’ai décidé que je voulais voir ma famille plus souvent. Mes parents, mon frère, mes neveux et nièces vivent ici. J’ai donc choisi de donner des conférences à Québec pour passer plus de temps avec eux. C’est vrai, je suis moins payée ici qu’aux États-Unis, en Europe ou au Canada anglais. Mais mes parents ne sont pas en Europe, ils sont à Québec — et c’est ce qui compte pour moi.

Je continue de faire des conférences, mais j’ai ajusté ma façon de travailler pour respecter mes valeurs et voir ma famille plus souvent. Je les vois moins longtemps, mais plus fréquemment. Et surtout, quand je suis là, je suis vraiment là — présente à 100 %.

J’espère que cette réflexion vous aidera à voir votre vie dans son ensemble, avec le travail comme une partie intégrante de celle-ci, plutôt que comme une opposition entre deux mondes. Ne vous laissez plus déchirer entre les deux.

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