Pourquoi répétons-nous sans cesse les mêmes erreurs ou maintenons-nous de mauvaises habitudes ? Regardez la vidéo ou continuer de lire pour en apprendre plus.
Ce phénomène peut s’expliquer par le biais de familiarité. Notre cerveau aime classer les informations dans des cases bien organisées. Lorsque nous sommes confrontés à une situation familière, il sait exactement comment réagir, même si cette réaction n’est pas nécessairement bénéfique. C’est ainsi que nous reproduisons des comportements néfastes, sans même nous en rendre compte.
Les biais cognitifs qui nous empêchent d’apprendre
Deux biais cognitifs principaux sont en cause dans cette tendance à répéter nos erreurs :
- Le biais de familiarité : Notre cerveau privilégie ce qu’il connaît déjà, même si cela nous conduit à faire des erreurs. Il ne cherche pas forcément à améliorer la situation, mais plutôt à reproduire ce qu’il a déjà expérimenté.
- Le biais de confirmation : Ce biais nous pousse à confirmer ce que nous croyons déjà. Par exemple, si nous pensons qu’un comportement particulier entraînera un mauvais résultat, le fait de voir ce mauvais résultat se produire nous conforte dans cette croyance, ce qui renforce encore plus la boucle d’erreur.
En raison de ces deux biais, nous nous enfermons dans un schéma répétitif et avons du mal à en sortir.
Pourquoi avons-nous du mal à tirer des leçons de nos erreurs ?
Lorsque nous faisons une erreur, nous nous sentons souvent mal. Que ce soit dans notre carrière, nos relations personnelles ou même vis-à-vis de nous-mêmes, l’échec est inconfortable. Et ce malaise nous empêche d’apprendre.
Prenons l’exemple d’un enfant qui touche une plaque chaude : il ressent immédiatement la douleur et apprend à ne plus recommencer. Ce type d’apprentissage biologique est efficace. Mais lorsqu’il s’agit d’erreurs comportementales comme arriver en retard, parler trop ou céder aux mauvaises habitudes alimentaires, la leçon n’est pas aussi immédiate ni aussi claire.
Quand nous nous sentons mal après une erreur, nous entrons dans un état émotionnel qui bloque l’apprentissage. Notre cerveau n’est pas en mode apprentissage, mais en mode défense. Au lieu de chercher une solution, il se replie sur lui-même et nous enferme encore plus dans nos habitudes.
Le pouvoir des succès
À l’inverse, lorsque nous réussissons quelque chose et que nous en sommes fiers, nous avons plus de facilité à répéter ce succès. Pourquoi ? Parce que la réussite génère un sentiment positif, qui nous place dans un état propice à l’apprentissage.
Quand nous nous souvenons de nos réussites passées, nous avons plus de chances de les reproduire, car elles sont associées à des émotions agréables. Malheureusement, avec nos erreurs, c’est souvent le schéma inverse : nous nous sentons mal, ce qui bloque l’apprentissage, et nous continuons à les répéter.
Comment sortir de ce cycle et arrêter de faire les mêmes erreurs ?
La clé réside dans l’activation du contrôle cognitif. Cela signifie apprendre à changer notre perception des erreurs et à les accepter.
La prochaine fois que vous faites une erreur, au lieu de vous blâmer ou de vous sentir coupable, acceptez-la simplement. Personne n’est parfait (à part peut-être mon mari… il m’a suggéré d’ajouter cela pendant notre brainstorming ! ?).
Adopter une nouvelle approche consiste à se dire :
? "Je viens de faire une erreur. C’est normal, car je suis humain."
? "Je vais faire une meilleure erreur la prochaine fois."
Plutôt que de vouloir éliminer complètement les erreurs, l’objectif est de les transformer en opportunités d’amélioration. En acceptant nos erreurs avec un esprit ouvert, nous activons notre contrôle cognitif et nous devenons capables d’en tirer des leçons.
Si nous nous sentons bien malgré une erreur, nous créons les conditions idéales pour apprendre et nous améliorer. Oui, nous continuerons à faire des erreurs, car c’est inévitable. Mais au moins, nous éviterons de répéter les mêmes erreurs encore et encore.
La clé du progrès ? Accepter nos erreurs et nous engager à faire mieux la prochaine fois. ?
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