Ce n’est pas toujours simple de faire accepter le changement. Certaines personnes s’y adaptent facilement, mais beaucoup d’autres n’aiment pas ça du tout. Et bien souvent, on n’a pas le choix.

Parfois, ce n’est pas très grave, comme lorsqu’un enfant refuse de goûter un nouvel aliment et préfère manger toujours la même chose. Mais dans d’autres situations, le changement est inévitable. Pensons, par exemple, à un employé dont l’édifice est démoli et qui doit absolument déménager dans un nouveau complexe. Il n’a pas le choix d’accepter cette réalité.

On sait que le cerveau n’aime pas vraiment le changement. Lorsqu’un événement se produit, il aime créer des connexions neurologiques et classer les choses dans des « boîtes ». Quand il n’y a pas de boîte pour un événement nouveau, le cerveau passe en mode panique, car il doit en créer une nouvelle. Cela le met en déséquilibre. Par contre, certaines personnes fabriquent ces nouvelles « boîtes » beaucoup plus rapidement que d’autres. Elles acceptent donc plus facilement le changement.

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C’est ici qu’entrent en jeu les métaprogrammes. Ce sont des systèmes dans notre cerveau qui influencent tous les autres : nos comportements, nos émotions, nos actions, ce que nous voulons ou non. À partir de ces métaprogrammes, Roger Bailey a développé les profils LAB (Language and Behavior). Ils ont ensuite été popularisés à l’international par Shelle Rose Charvet, grâce à son travail des 25 dernières années.

Ces profils LAB sont divisés en deux grandes catégories : les schémas de motivation (qui expliquent ce qui nous pousse à agir) et les schémas de productivité (qui décrivent comment nous travaillons). Dans le cas du changement, ce sont les schémas de motivation qui nous intéressent, et plus précisément le facteur de décision.

On distingue quatre façons d’aborder le changement :

1. Le mode Pareil.
Certaines personnes aiment que tout soit toujours identique. Elles s’habillent de la même façon, mangent les mêmes repas, fréquentent les mêmes amis. Elles recherchent la constance et n’aiment pas que les choses changent.

2. Le mode Pareil avec exceptions.
Ces personnes aiment la stabilité, mais apprécient de petites améliorations ponctuelles. Elles conservent leurs habitudes, mais se permettent quelques exceptions qui introduisent de légers changements.

3. Le mode Pareil avec exceptions et différences.
Ici, la routine demeure la même, mais ponctuée de petites améliorations progressives et, parfois, de grands changements soudains. Par exemple, une entreprise qui évolue tranquillement puis, tout à coup, procède à une acquisition importante avant de revenir à son rythme habituel. On regroupe souvent ce mode et le précédent sous le nom de mode Progrès.

4. Le mode Différence.
Ces personnes détestent la routine. Elles veulent faire tout autrement, éviter de suivre les règles établies et se démarquer. Si tout le monde fait un choix, elles préfèrent aller dans l’autre direction. Ce sont souvent des créatifs ou des entrepreneurs, ceux qui innovent et qui pensent « hors de la boîte ».

Chacun de ces profils a sa place. Les personnes du mode Pareil, par exemple, sont idéales pour les tâches répétitives comme la paie ou l’assemblage en usine. Les personnes du mode Différence, quant à elles, s’épanouissent dans des emplois où chaque journée est unique.

Alors, comment leur parler pour les aider à accepter le changement ?

  • Aux personnes du mode Pareil, on utilisera un langage rassurant : « Dans le nouveau bâtiment, tu feras exactement les mêmes tâches qu’avant, avec les mêmes collègues et le même ordinateur. Rien ne changera dans ta fonction. » Il faut mettre en lumière tout ce qui reste identique.
  • Aux personnes du mode Progrès, on dira : « Le nouveau bâtiment sera semblable, mais avec quelques améliorations. Moins de ceci, plus de cela. Il y aura des évolutions, des progrès graduels. »
  • Aux personnes du mode Différence, on s’exprimera ainsi : « Le nouvel édifice sera totalement nouveau, unique, révolutionnaire, complètement différent. »

L’important est d’adapter son langage au profil de la personne. Dire à quelqu’un du mode Pareil que « tout sera différent » le fera paniquer, tandis que répéter à une personne du mode Différence que « tout restera pareil » la démotivera.

J’espère que ces explications vous aideront. La prochaine fois que vous êtes en présence de quelqu’un de très réfractaire au changement, vous aurez quelques pistes pour mieux communiquer avec lui et l’aider à franchir cette étape.


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